Saturday, July 26, 2014

Valises Pleines















Je l'ignorais lorsque j'étais encore plusieurs
La liberté est très  lourde
La liberté, disons-le, la liberté n'est pas excitante
Elle est bien trop sérieuse
On croyait la trouver chantant au cœur d'un chœur
Aux côtés des idées, même noires

Chanter avec nous tous, si musclés
Toujours pris dans quelqu'un ou par quelque chose
Pris dans des espaces clos mais convaincus de leurs extensibilités
Militants enivrés par la place à faire puis à garder
Consternés un peu, pourtant, par secousses
Mais se sachant bien soi presque pour toujours
Empêtrés à l'ombre des clôtures
L'hygiène est connue
La niche, la hutte, le taudis
Le géranium en boucle et la porte des garages
Maison, maison, maison
Le terrier, la résidence, le cabanon, la chaumine
Là, au fond de la vallée
Chez soi, au fond
C'est mieux toujours que quelque part

Seul partout, ici ou là, n'est pas un hymne exaltant
La liberté attend uniquement les trains qui déraillent
Les altérations discrètes qu'elle offre ne sont pas un spectacle pour les enfants
Elle a dispersé les confettis et dans le son de sa gorge sèche
Le lointain apparaît enfin
Mais avec lenteur







Février 2011




Cartons des Alizés

Les matières se déplacent, d'un pan du ciel abandonnique à l'autre Leur nécessité, leur valeur sont à soupeser...