Comment la suivre ?
J'y ai difficilement accès
Bâillonnée à la verticale
Une chance pour presque tous
Que je sache encore m'allonger
Silencieuse, dans le milieu
Le comité du Réel fait donc taire ce qui me fait donc taire
Le comité du Réel fait donc taire ce qui me fait donc taire
Mais derrière, ça chante
Des berceuses et des cantilènes oubliées depuis l'ascension
Debout, j'écoute du bas, que faire d'autre ?
Je me remets à peine mais personne ne le demande
Je me remets à peine mais personne ne le demande
J'ai donc à l'égard de ma position une grande latitude
Perpendiculaire
Perpendiculaire
Bien sûr, c'est ce qu'on attendrait si quelqu'un attendait
Mais c'est comme le Dimanche
Une idée du repos
Impropre à l'usage oblique
C'est ainsi même si je n'y suis guère
J'en arrive à ne jamais quitter le point de départ
Un pas qui n'en est en avant
Puis un autre qui ne me plaît toujours pas en arrière
Couchée penchée
Couchée penchée
Penchée, je ne peux le nier
J'emmêle avec un manque de discernement
Les valeurs
Elles sont nombreuses et toutes assez lointaines.
Mais je sais mes tables à langer par cœur
C'est mon piano du pauvre
Encore une fois d'aplomb
Encore une fois d'aplomb
Parmi les bruits immenses et les halètements
Je cours le risque de m'effacer
Je m'assois donc à la marge
Près de la mémoire
Près de la mémoire
Et ainsi j'entends distinctement
Que des ruées vers l'or parallèle
Il est toujours là, le vrai scandale de la nouveauté.
Février 2011