Sunday, July 27, 2014

The Great White Fleet






 










Les doigts tendus je percerai le brouillard des deltas
Accouplée aux embarcadères et silencieuse
Le passage de la nuit au jour sera un jeu d'enfant
Espérés, le désaccord et la masse des penchants, derrière
Les flots seront roux, les livres ouverts parfumés de songeries
Les iguanes affolés et les pluies muettes
J'y déposerai les nacelles et les routes submergées
Les cordages, tous les nœuds, les déracinements
Pas à pas, les ouvrages de l'abandon se dessineront dans l'air
Les cous tendus vers leur usage seront de peu de secours
Entière je me confondrai, dévouée à entendre plus loin
Les villes laissées sur place perdent tout de leur résine
Hautaine pour embarquer enfin
J'arborerai sans frémir les pavillons de complaisance
La saveur des idées démentes et mal nées
Le précis de l’œil qui adhère et succombe 
Pour aller, l'horizon est suffisant.




Août 2011 




Cartons des Alizés

Les matières se déplacent, d'un pan du ciel abandonnique à l'autre Leur nécessité, leur valeur sont à soupeser...