Saturday, July 26, 2014

C'est à ce moment-là














Plus ou moins
La charge de mes péchés anciens pèse sur la bascule
Tout penche de l’autre côté
Coup de pied au cul du petit jour sur mon innocence ternie
On s’y remet
Encore
Turbin brutal, déchirure des tâches inachevées
Jour souverain de la croûte à gagner
À plat toujours
Plombé de loin par l’envie d’en finir
C’est l’heure
Je me débats accrochée à un fil sans pensée
Mais c’est l’heure
Ça ne brocarde pas
Il faut
En découdre avec la vie archi-quotidienne
C’est un poids
Le sommeil oublieux des indices est ailleurs
L’algie a sonné et le gong et tout ce qui vibre
Je sais que ce n’est pas possible
Une extraction de cette ampleur me coupe en deux
Là-bas, couchée encore pour toujours
Ici, où je m’affuble de substances révélatrices
Impossible
L’émergence me désole
En morceaux, j’erre de pièce en pièce
Les temps me sont comptés et la fatigue d’y être
Je n’irai pas plus loin
Je rassemble les forces
Je me regarde les yeux fermés me ressembler
Je me suis perdue et j’ignore jusqu’où
Ce n’est pas la peine
Tout ce fourbi pour subsister
Quand la débâcle des abysses est si douce
Pourquoi me garder
Comment m’oublier mieux ?








Juin 2010


Cartons des Alizés

Les matières se déplacent, d'un pan du ciel abandonnique à l'autre Leur nécessité, leur valeur sont à soupeser...