Saturday, July 26, 2014

C'est à ce moment-ci








Dormir, encore, pour des prunes
M’allonger sur mon vœu pieux et parfaire l’obscurité

On s’en fout
Dormir, dormir encore jusqu’à la saint Frusquin
L’appartement me résorbe
J’y vais mais la mousse qui m'entoure avance à reculons
M’émouvoir un instant de plus est inaccessible
Tout simplement
 Aujourd’hui est fixé au fluo sur les calendriers des entreprises
Je l’ignorais il y a dix-sept minutes
Je me recouche dans le lavabo 
Ce n’est pas rien mais c’est trop peu
Je n’en peux plus, devoir ruminer sous l’eye-liner
Rester ici debout me scie
Les gestes se sont rassemblés sur la place déserte de mon impotence
Ils ont choisi à main levée la gestion libertaire
C’est bien mieux pour nous tous
Quand reverrais-je le Mont Palatin, c’est la question
Le reste ne s’étale que sur les brosses à dents
C’est trop triste
C’est moche et moche mais qui donc le sait sans hésiter
Je me bouge d’avant en arrière
En remuant entre les genoux mes souvenirs d’ancienne amazone
On avait misé sur la sagesse approximative, c'était une erreur
Cela dit, les pluies acides, il en faudrait des gallons pour que j'abandonne
Donc je me balance et les à-peu-près s'en ressentent
On reprend là où j'ai tout oublié
Aujourd'hui, c'est peut-être maintenant












 Date relativement inconnue

2008








Cartons des Alizés

Les matières se déplacent, d'un pan du ciel abandonnique à l'autre Leur nécessité, leur valeur sont à soupeser...